Quelques trucs et astuces sur la vie au Japon
Alex ZAÏMI (zaimi à free.fr)
24 mars 2002
- Écrit :
- savoir écrire et lire son nom en « katakana »
- connaître les nombres en « kanji »
- Oral :
- connaître les formules de politesse (introduction, remerciements)
- Ensuite :
- alphabet « katakana » : 52 signes pour les sons étrangers
- alphabet « hiragana » : 52 signes pour la grammaire
- alphabet « kanji » : ~2000 idéogrammes de base pour les mots et les idées (plus pour les mots techniques)
- Que faire ?
- conseil : connaître les mots de son métier
- bonne solution : le stage intensif et l'immersion
- Niveaux de politesse (extraits de « Stupeur et tremblements » de Amélie Nothomb)
- « Meshiagatte kudasai » : s'il vous plaît, faites moi la faveur de manger
- « Tabete » : mangez
- « Taberu » : bouffe
- Niveaux sociaux
- nom + « sama » : de bas vers haut (utilisé vers clientèle)
- nom + « san » : même niveau (le plus courant)
- nom + « kun », « pun », ou « fun » : de haut vers bas (utilisé par chef vers subalterne)
- nom + « chan » : à l'attention d'un enfant
- Organisation hiérarchisée
- le cercle familial
- l'entreprise (uniformes)
- le pays (île)
- On est :
- soit « uchi » (à l'intérieur)
- soit « soto » (à l'extérieur)
- Selon votre cercle d'appartenance, votre interlocuteur vous montrera son :
- « tatémaé » (façade, formel, apparence)
- « honné » (for intérieur, pensée libre, occulte)
- Omniprésence du groupe, respect absolu de la hiérarchie.
- Le collectivisme à la japonaise fonctionne plus par un sens de confiance affective que par le partage de principes.
- Le mode de décision (« Bottom-Up ») assure et nécessite un partage quasi-parfait des informations.
- La collectivité passe avant l'individualité. Penser « nous » et non « moi ». « Le clou qui dépasse appelle le marteau » (proverbe japonais).
- Un bon chef japonais n'est pas celui qui se démarque par ses idées originales ou par sa force de caractère (modèle occidental), mais celui qui sait laisser faire à chacun son mieux, à sa propre volonté, toujours sur la base du consensus et dans l'intérêt de mieux travailler ensemble.
- Politesse, respect mutuel, harmonie (« wa ») et les codes cimentent la société.
- « hai » signifie plus « j'écoute » que « oui » ou « je suis d'accord ».
- avoir ses « meishi» (cartes de visite), si possible avec une face en japonais
- toujours ménager une porte de sortie à son interlocuteur (lui permettre de refuser)
- privilégier le consensus (« némawashi »), faire adopter les décisions à l'unanimité
- dans une discussion, laisser un temps à son interlocuteur d'assimiler ce qui vient d'être dit, sinon décrochage
- se déchausser avant d'entrer dans une maison ou un restaurant avec une marche à l'entrée (avoir des chaussettes non trouées)
- mémoriser les noms. Astuce : demander traductions. « kumaoka » = ours des collines.
- s'excuser et remercier abondamment, manifester sa reconnaissance ou son obligation (« giri »)
- savoir refuser avec élégance, en prenant sur soi. Le « non » n'existe pas : préférer le silence, prétexter une difficulté, faire traîner.
- se sentir obligé de remplir les « blancs » pendant une discussion : on en dit trop
- poser des questions interro-négatives (ne pas faire les questions et les réponses)
- faire des gestes en parlant (peut paraître agressif)
- s'énerver et passer en force des idées, avoir un conflit
- faire des changements et des modifications de dernière minute (tout se décide longtemps à l'avance)
- couper la parole (surtout à un chef, ou une personne plus agée)
- faire perdre la face à quelqu'un en public
- se moucher à table
- ne pas planter ses baguettes dans le bol de riz (réservé aux âmes des morts qui reviennent visiter la terre lors de la fête Obon en août)
- trinquer en disant « tchin-tchin » (gros mot japonais)
- ceux qui se croient plus intelligents que les autres
- ceux qui ne respectent pas les délais, ou l'heure du rendez-vous
- ceux qui parlent beaucoup, mais n'accomplissent rien
- ceux qui se justifient avec des prétextes, et qui ne s'excusent jamais
- Préparer un « skedulu »
- emploi du temps (schedule), ordre du jour et questionnaires, avec heure, participants (y compris titre/grade)
- négocier dépassement du temps de parole
- ne pas improviser pour ne pas mettre mal à l'aise
- Poser beaucoup de questions
- montre intérêt sur le sujet présenté
- même après retour de voyage par Email
- Petits détails d'importance
- tenir compte du faible niveau en anglais (reformuler souvent)
- cérémonie des cadeaux (au début ou à la fin)
- faire une lettre ou Email de remerciement au retour
- Troisième mi-temps (fêtes après la réunion)
- repas du soir (saké, mais éviter whisky à l'eau)
- moyen de renforcer la confiance et d'éclaircir les points flous
- seul terrain d'expression des opinions personnelles (en profiter pour décoder les non-dits)
- karaoké (défouloir). Avoir quelques textes de chansons.
- Sécurité, amabilité
- Tourisme, exotisme
- paysages (volcans & sources chaudes)
- nourriture
- Vie sociale & traditions
- « hanami » au printemps
- « hanabi » en été
- « onsen » en famille
- Discipline & respect des règles
- Avancement technologique
- Nature capricieuse
- typhons en automne
- chaleur (très) moite en été
- tremblements de terre
- Administration (bureaucratie)
- Pollution, souvent volontairement cachée (cf. Minamata)
- Surpopulation (population essentiellement côtière)
- Mémoire de l'histoire (sélectivité)
- Dévouverte : phase touristique.
- Curiosité, euphorie : phase passionnelle.
- Découragement, stress : phase d'apprentissage difficile.
- Fin du stress, adaptation, tatamisation : phase d'intégration.
- départ, retour : phase de recyclage.
- Faire un tour sur la ligne « JR-Yamanote-sen »
- RER aérien circulaire, en vert sur les plans
- passe par les grands quartiers
- s'arrêter dans le quartier Shinjuku :
- coté ouest : équivalent de la Défense
- coté est : équivalent de Pigalle (« Kabuki-chô », « Golden-gai »)
- autres quartiers sur la ligne :
- Ikebukuro, Shibuya : grandes tours et petits commerces
- Akihabara : derniers gadgets électroniques
- Autres lieux (pas sur la ligne) :
- Palais Impérial : grand vide dans la ville
- quartiers Roppongi (« six arbres »), Tsukiji (marché poissons)
- quartiers Ginza et Asakusa (sur la ligne ginza-sen)
- Hors Tokyo : excursion à Kamakura (0,5 j)
- Être ouvert
- ne pas rejeter, s'étonner, ou juger a priori les comportements
- oublier ses critères habituels et son propre mode de pensée
- participer à un maximum d'activités hors-travail : permet d'intégrer plus facilement le groupe
- Être humble
- risque de ne pas être reçu partout avec égards
- phrase d'accueil à Narita (juste avant passeports) : « Welcome in Japan, but please follow the rules »
- nous serons toujours des « gai(koku)djin » (étrangers)
- Pour en savoir plus
- ouvrages sur la culture japonaise